L’est de la RDC face à une crise alimentaire alarmante

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La crise de la faim en RDC atteint un niveau critique, nécessitant une action humanitaire urgente. Pour y faire face, il est urgent de renforcer le financement humanitaire, sécuriser l’accès à l’aide, soutenir les moyens de subsistance locaux et mobiliser la communauté internationale.

La violence persistante dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) aggrave une crise humanitaire majeure. Selon le Programme alimentaire mondial (PAM), plus de 28 millions de Congolais sont confrontés à une insécurité alimentaire aiguë, dont 10 millions dans les provinces de l’Ituri, du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et du Tanganyika.

Les conflits armés, les déplacements massifs (7,8 millions de personnes), la perte des moyens de subsistance et l’accès limité à l’aide humanitaire plongent les populations dans une détresse extrême. Le PAM tire la sonnette d’alarme : 433 millions de dollars sont nécessaires pour poursuivre l’aide d’urgence jusqu’en octobre 2025. Faute de financements, la moitié des bénéficiaires pourraient être privés d’assistance dans les semaines à venir.

Pour répondre efficacement à la crise alimentaire dans l’est de la République démocratique du Congo, plusieurs actions prioritaires doivent être mises en œuvre. Il est essentiel de renforcer les financements humanitaires internationaux afin d’assurer la continuité des opérations du Programme alimentaire mondial (PAM) et de répondre aux besoins urgents des populations. L’accès humanitaire doit être amélioré par la sécurisation des convois et du personnel humanitaire, permettant ainsi une distribution rapide et sûre de l’aide. Une collaboration étroite avec les autorités locales est également indispensable pour identifier les groupes les plus vulnérables et adapter les interventions en conséquence. Par ailleurs, il est crucial de soutenir les moyens de subsistance locaux, notamment à travers l’agriculture et le commerce, afin de réduire la dépendance à l’aide externe et renforcer la résilience des communautés. Enfin, une mobilisation accrue de la communauté internationale est nécessaire pour attirer l’attention sur cette crise souvent oubliée et encourager des actions concrètes et durables.