La montée en puissance des drogues de synthèse transforme le marché mondial des stupéfiants, aggravant la crise sanitaire et sécuritaire.

Comme le souligne l’Organe international de contrôle des stupéfiants (OICS), administré par l’ONU,
le marché mondial des drogues connaît une transformation rapide sous l’effet de l’expansion des substances de synthèse,
entraînant une crise sanitaire croissante. Ce phénomène est d’autant plus préoccupant que ces drogues peuvent être
produites n’importe où, sans nécessiter de cultures à grande échelle. Leur fabrication et leur distribution en sont
ainsi facilitées, réduisant considérablement les coûts pour les trafiquants.

Contrairement aux drogues d’origine végétale, les substances de synthèse sont relativement simples
à produire et à commercialiser, ne requérant que peu de connaissances techniques ou scientifiques. Leur fabrication exige
également moins de main-d’œuvre et d’espace, et peut être réalisée avec un équipement polyvalent servant à diverses
substances. De ce fait, ces drogues pourraient progressivement supplanter certaines drogues végétales, tandis que les
groupes criminels, toujours plus adaptatifs, développent de nouvelles stratégies pour échapper aux autorités, mettant ainsi
en péril un nombre croissant de personnes à travers le monde.

Si la demande mondiale pour les drogues végétales demeure aujourd’hui supérieure à l’offre de drogues de synthèse, les saisies de ces dernières commencent déjà à surpasser celles de certaines substances traditionnelles. Outre les risques majeurs qu’elles présentent pour la santé des consommateurs, ces drogues, souvent hautement toxiques, posent également de graves menaces en matière de sécurité, tant en raison de leur fabrication que des réseaux de trafic qui les exploitent.

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