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Est de la RDC : reprise des violences et multiplication des violations des droits humains

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Est de la RDC : reprise des violences et multiplication des violations des droits humains

L’est de la RDC connaît une nouvelle escalade de violences avec la reprise des affrontements entre les FARDC et les rebelles de l’AFC/M23 dans le Sud-Kivu, paralysant plusieurs localités de la plaine de la Ruzizi et provoquant destructions, blessés et déplacements. Parallèlement, dans le Nord-Kivu, la situation sécuritaire se dégrade : assassinats ciblés, violences contre des civils, pillages agricoles, intimidations et abus dans les zones sous contrôle du M23, ainsi que des actes répressifs imputés à certaines autorités locales. 

L’est de la République démocratique du Congo connaît une nouvelle escalade de violence ces derniers jours, marquée par des affrontements armés, une insécurité croissante dans les zones urbaines et rurales, ainsi que des cas signalés de violations graves des droits humains. Les provinces du Sud-Kivu et du Nord-Kivu sont particulièrement touchées.

Reprise des combats au Sud-Kivu

Depuis tôt mardi, des hostilités ont repris entre les Forces armées de la RDC (FARDC) et les combattants de l’AFC/M23 dans les territoires de Walungu et d’Uvira.

Les combats se sont étendus à plusieurs localités de la plaine de la Ruzizi, provoquant la paralysie des activités, des déplacements de population et des destructions d’habitations.

Cette reprise des affrontements intervient dans un contexte diplomatique sensible, à quelques jours de l’échéance prévue pour la finalisation de l’accord de paix de Washington entre la RDC et le Rwanda. Les tensions régionales restent vives, Kinshasa accusant Kigali de soutenir indirectement le mouvement rebelle, accusation que le Rwanda rejette.

Montée de l’insécurité dans les zones urbaines

À Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu, la situation sécuritaire se dégrade également. Des incidents violents, des assassinats ciblés et des abus attribués à certaines autorités locales renforcent le sentiment d’insécurité parmi les habitants.

Plusieurs organisations citoyennes dénoncent une dérive inquiétante marquée par des actes de répression, des tortures et un climat de peur croissant au sein de la population.

Violences contre les civils dans les zones contrôlées par le M23

Dans les territoires de Rutshuru et Masisi, sous influence du M23, des cas de violences physiques, d’intimidations et de pillages continuent d’être signalés.

Les témoignages font état :

• de traitements dégradants infligés à des civils,
• de pressions exercées sur les habitants pour qu’ils participent à des activités imposées,
• de pillages agricoles en pleine période de récolte,
• de vols et de tracasseries en milieux ruraux.
Ces pratiques accentuent la vulnérabilité des communautés locales déjà affectées par les combats et les déplacements répétés.

Impact humanitaire et appel à l’action

Les conséquences humanitaires sont lourdes : mouvements massifs de population, difficultés d’accès aux soins, pertes de moyens de subsistance et traumatismes psychologiques.

Les organisations locales appellent à un renforcement immédiat de la protection des civils et à une présence accrue des institutions nationales de défense des droits humains ainsi que des partenaires internationaux.

Un contexte précaire malgré les efforts diplomatiques

Alors que des discussions politiques sont en cours pour tenter d’établir une base durable de désescalade, la réalité sur le terrain montre une persistance des violences et une aggravation des abus contre la population civile.

La situation reste extrêmement volatile, et les prochaines semaines seront déterminantes pour la dynamique sécuritaire dans l’est de la RDC.

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