Ce dimanche plusieurs centaines de personnes sont descendues dans les rues pour scander une fois de plus leur opposition au coup d’état du général Abdel Fattah al-Burhane, qui dirige le Soudan depuis le mois d’octobre. Les Nations unies et l’Union africaine plaident quant à elles pour un dialogue politique.

Après une semaine sans rassemblement à cause de la fête musulmane de l’Aïd, ils étaient plusieurs centaines de personnes à occuper les rues soudanaises dimanche pour clamer haut et fort leur opposition face au coup d’état perpétré par le général. Dans la capitale, les forces de l’ordre ont tenté de disperser les manifestants qui s’approchaient du Palais.

Le coup d’État de 2021 au Soudan est une opération militaire menée le 25 octobre 2021 par l’armée soudanaise contre le gouvernement de transition. Lors de cette opération, quelques hauts responsables du gouvernement ont été arrêtés, dont le Premier ministre civil ,Abdallah Hamdok.

La transition vers la démocratie avait été lancée en 2019 au Soudan, quand militaires et civils s’étaient entendus pour partager le pouvoir le temps de mener le pays vers ses premières élections démocratiques après 30 années.

Quant aux Nations unies et à l’Union africaine, celles-ci plaident pour un dialogue politique par crainte de voir le pays sombrer définitivement « sur les plans économique et sécuritaire » alors que déjà, selon l’ONU, un Soudanais sur deux est menacé par la famine d’ici fin 2022.